TEUFELSBERG

Comment parler street art sans évoquer Teufelsberg, ou « montagne du diable ». Si le nom peut flanquer la pétoche à celui qui y débarqe la première fois, il faut savoir que le lieu reste habité par les fantômes de la guerre froide.

Lieu d’urbex autrefois réellement réputé, trônant au sommet d’une colline de Grünewald, Teufelsberg est depuis devenu un lieu assez fréquentés, victime d’un accès assez facile à tout bon marcheur depuis le Sbahn.

Placé à 120 mètres de haut sur une colline constitué de gravats et débris de la ville bombardée, les arbres et la végétation y ont bien poussé depuis.

Dominant la forêt de Grünewald, les 3 radars de la base d'espionnage offrent une vue à 360° à ceux qui ne craignent pas les coups de vent !

C’est ici, dans cet écrin de verdure que les américains y ont placés l’une des plus grandes stations d’écoute de la NSA, réputée faire partie du réseau mondial d’espionnage Echelon.

Pour ceux qui, comme moi, ne savent pas ce qu’est Echelon, vous trouverez plus d’informations ici.

En charge de l’écoute des signaux du bloc de l’Est, particulièrement de la RDA et de l’URSS évidemment, toutes les fréquences étaient écoutées par des techniciens 24 heures sur 24.

La station continua ses opérations jusqu’à la chute de la RDA et du mur.

Aujourd’hui gerée par une association, Teufelsberg est un puit sans fond de street art, et au-delà, de culture, avec des expositions régulières

À Teufelsberg, le street art change sans cesse. Vous pouvez y aller 3 fois et ne pas y voir les mêmes oeuvres

Et pour les quelques germanophones qui passeront sur cette page et qui seraient intéressés par l’histoire de cette station, vous trouverez ci-contre un documentaire sur Teufelsberg dans ces grandes annés. Bon visionnage !