Flugplatz Brand

Une base aérienne russe abandonnée

Au hasard d’une balade d’été à vélo, nous sommes tombés sur une série de vieux bâtiments abandonnés au milieu d’une forêt dense.

Nous avons donc pris les coordonnés GPS du lieu en nous promettant d’essayer de se renseigner et de revenir y faire un peu d’urbex.

C’est comme cela que, un week-end d’automne, nous sommes partis à la découverte du Flugplatz Brand, ancienne base aérienne de Fliegerhorst Briesen, proche de Tropic Island.

C’est un endroit désormais grillagé, de plusieurs centaines d’hectares accessibles pour les aventuriers urbains. Au coeur de la forêt. La nature a aujourd’hui repris le dessus et est présente partout, même dans des endroits atypiques.

Il y a une dizaine d’immeubles où logeaient les militaires, parfois avec leurs familles. Les intérieurs se ressemblent tous. Des fois, il y a un canapé défoncé, des boîtes de conserve, des journaux, souvent la gazinière dans la cuisine.

Aérodrome construit en 1938, ce site à une soixantaine de kilomètres de Berlin servait comme base aérienne de la Luftwaffe. A la fin de la Seconde Guerre, les troupes soviétiques prennent le relais et s’y installent jusqu’en 1990, date à laquelle l’aérodrome est transféré aux autorités allemandes.

Plus tard, une entreprise rachète la zone pour y construire le hangar le plus massif du monde. En 2002, l’entreprise en question fait faillite et le hangar est transformé en Tropic Island.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, l’aérodrome a été utilisé comme terrain d’entraînement pour Flieger-Ausbildungs-Regiments 82. Grace à une piste en herbe, la zone est devenu un site d’atterrissage mais aucune unité volante n’y était stationnée.

Entre 1950 et 1992, la marque « Flugplatz » est utilisée par les forces aériennes de l’armée soviétique qui développent le petit aérodrome.

Dans les annés 60, un poste de commandement et un entrepôt d’armes servant à stocker des bombardiers nucléaires et des MIG-17 y seront construits.

Sur place, on y retrouvera quelques vestiges du passés tels que des journaux russes collés aux murs, quelques emballages abandonnés depuis une cinquantaines d’années et pas mal de graffitis assez impressionnants !