ART SUR LA PLAYA

Qu’on se le dise, l’art est omniprésent à Burning Man

Art(illerie) lourd(e)

Autant le dire d’entrée : à titre personnel, JE N’AVAIS JAMAIS VU UNE TELLE CONCENTRATION D’ART DANS MA VIE !

L’art est partout, s’affiche et transpire de partout. Il est dans des grandes structures, hautes de dizaines de mètres, comme dans des petits détails, il est dans le regard des gens. Il sature l’air autant que la poussière. L’art tient une place plus qu’importante à Burning Man. Il est partout, sous toutes ses formes. Sans lui, Black Rock City ne serait pas.

Dans la navette Burner Express qui nous a amené depuis San Francisco, on nous a remis à chacun, en plus du ticket d’entrée, un guide qui rassemble entre autres, toutes les œuvres et les camps à thème. Et je n’oublierais jamais cette phrase : « Burning Man est un lieu hautement stimulant. Pensez à dormir, manger et boire régulièrement ! ».

Hyperstimulation

J’imagine déjà certains de vous penser « c’est sûr qu’avec la quantité d’eau de javel qu’ils doivent sniffer ces hippies ! » Mais non. Même pas. Sur la Playa, vous pouvez vraiment faire 15-20 km de vélo sous un soleil de plomb et oublier de boire, dormir ou manger. Simplement car vous ressentez l’énergie pour explorer/escalader/photographier/visiter/dévorer/analyser TOUTES les œuvres d’art. On a bel et bien envie de tout voir. À peine se dirige-t-on vers une structure qu’on veut déjà rouler vers la suivante. Et c’est sans fin.

Huit mois plus tard, et malgré nos nombreux kilomètres à vélo sur la Playa, je découvre encore des œuvres d’art incroyables sur Instagram que nous n’avons jamais vues. Nous vous présentons ici une toute petite partie de ce que nous avons vu. Vous pouvez également compléter avec la page Arts Installations du site officiel de Burning Man. Mais elle ne recense pas non plus toutes les œuvres.

Mais finalement, qu’est ce qu’une œuvre d’art ?

MOOP ou pas MOOP ?

Un MOOP, Matter Out Of Place, littéralement « objet à virer », signifie un déchet qui se retrouverait sur le site après le Burning Man. Une bouteille en plastique, un bout d’aluminium restant sur la Playa sont bien considérés comme des MOOP. Mais un bout de bois aussi ! Une feuille, de la mousse, bref tout ce qui ne vient pas du désert est considéré comme étant un MOOP et doit être enlevé à la fin du Burning Man.

Pourquoi je parle de MOOP maintenant ? Parce que le Boeing 747 a le droit de se trouver sur Black Rock city pendant le Burning Man mais il doit ensuite s’en aller ! Et là, sacré logistique ! En 2018, les Burners se sont demandés si c’était une bonne idée d’amener cet avion sur la Playa.

En 2019, c’était la deuxième fois qu’était présent le Boeing 747 sur la Playa. On peut entrer à l’intérieur où il est possible de danser, écrire sur les murs, accrocher des petits papiers avec des mots doux ou autres.

Certaines des œuvres qui nous ont marqué

The Folly by Dave Keane & The Folly Builders

The Folly semble sorti tout droit d’un film de western. Imaginé comme un assemblement de tours grimpantes et vitrines de style westerns. Construit à partir de bois récupéré des maisons victoriennes de San Francisco, The Folly renaît dans le désert et accueille des concerts en son centre.

Lors des derniers jours du Burning Man, cette œuvre d’art a brûlé.

Elle représente une mini-ville imaginaire du fare-west composée de tours grimpantes et de vitrines de style western, assemblées à partir de bois récupéré et recyclé des maisons victoriennes de San Francisco, pour renaître dans le désert et offrir un abri, un divertissement et une perspective à la communauté.

The Dollhouse by House of Strange Rituals

Cette maison a été une expérience assez particulière. Il faut s’imaginer qu’à l’intérieur, il y a des bruits stridents comme des cris d’enfants. Des poupées sont décapitées ou portent des marques de sang. La décoration, ainsi que les papiers peints, est à la fois belle et angoissante, voire oppressante.

Cette maison de poupée est une réplique grandeur nature d’une maison victorienne du début du siècle. Il y a différentes pièces, on peut monter à l’étage, regarder par les vitraux aux fenêtres. Un grand nombre d’objets y sont entreposés comme des poupées flippantes qui, quand on interagit avec, déclenchent des sons et des lumières.  L’arrière est composé de panneaux transparent ce qui permet de voir depuis une lointaine distance la maison illuminée et ses occupants.

Chaque pièce dispose d’une installation sonore interactive unique, qui fait penser à une séance de spiritisme qui a mal tourné.

Expansion Pavilion by Shrine

Ce pavillon aux allures de temple indien est constitué de métaux recyclés tels que des boîtes de conserve, des cannettes. Le vent fait bouger les différents éléments qui tintent et jouent une jolie harmonie.

Stone 27 by Benjamin Langholz

27 pierres flottant au-dessus de la Playa, sur lequel il est possible de marcher ou plutôt escalader. Ça se rapproche vraiment de l’escalade car les pierres ne sont pas fixes, elles sont mouvantes et obligent les Burners à quasi se mettre sur les fesses pour redescendre sans se péter la tronche !

ART CARS

Aussi diversifiés que les œuvres d’art, les Art Cars sont des œuvres d’art mouvantes et même sonores ! Elles sont de sortie la journée mais surtout la nuit où les Art Cars quadrillent la Playa avec sons et lumières. Et même des fois, avec des flammes.

La pieuvre

Une pieuvre qui crache du feu, ce n’est pas commun. Mais sur la Playa, ce spectacle a lieu tous les ans. C’est l’un des Art Cars les plus connus !
On la voit de loin, elle est bruyante, voyante et elle ébloui avec ses flammes. Elle a vraiment de la gueule !